Si la presse indienne est unanime concernant les intérêts militaires de l’Inde pour Agalega, la demande formulée par New Delhi auprès de l’International Seabed Authority (ISA), affiliée aux Nations unies, pour deux nouvelles licences d’exploration en eaux profondes dans l’océan Indien ouvre une autre perspective. Les demandes ont été faites le 18 janvier dernier et sont examinées actuellement.
Comme le fait ressortir un article publié par la BBC sur son site Web le jeudi 21 mars, « des pays comme la Chine, la Russie et l’Inde rivalisent pour atteindre les énormes gisements de ressources minérales – cobalt, nickel, cuivre, manganèse – qui se trouvent à des milliers de mètres sous la surface des océans. Ces ressources sont utilisées pour produire des énergies renouvelables telles que l’énergie solaire et éolienne, les véhicules électriques et la technologie des batteries nécessaires à la lutte contre le changement climatique ».
L’ISA a délivré jusqu’à présent 31 permis d’exploration, dont 30 sont actives. Ses pays membres se réunissent cette semaine en Jamaïque pour discuter des règles relatives à l’octroi de licences d’exploitation minière.
L’une des demandes de l’Inde a comme but éventuel d’explorer les sulfures polymétalliques – des monticules ressemblant à des cheminées près des évents hydrothermaux contenant du cuivre, du zinc, de l’or et de l’argent – dans la dorsale de Carlsberg, au centre de l’océan Indien.